Les collègues de Serco font l’expérience des différences culturelles au quotidien. Renée Gerson et Sylvain Petit s’entretiennent pendant trente minutes sur ce qui différencie les Français et les Suisses.
Renée: Sylvain, clarifions les choses d’entrée. Chez fenaco, le «tu» est très répandu, quelle que soit la fonction. On se tutoie ou on se vouvoie ?
Sylvain: Je suis en Suisse, et nous sommes collègues, nous allons bien entendu nous tutoyer. En France, professionnellement, nous utilisons généralement le vouvoiement, sauf avec nos collègues très proches et de longue date. Par convenance, nous avons aussi tendance en France à vouvoyer les personnes plus âgées et avec une position hiérarchique plus élevée
Sylvain: Renée, quel a été ton premier contact avec un collègue français ?
Renée: Je suis allée à Neuville-de-Poitou au rachat du groupe Ballanger (2016) et de Dousset Matelin (2021). L’accueil était très respectueux, mais distant. Il a fallu du temps pour briser la glace et apprendre à se connaître, mais aujourd’hui, j’entretiens d’excellentes relations basées sur une confiance réciproque.
Renée: Quelle est ta première impression de la Suisse ?
Sylvain: J’y viens pour la première fois dans le cadre d’un cours coach de fenaco competent. Outre le cadre idyllique du village de Charmey, je constate que la propreté, le respect de l’environnement et l’écologie sont très importants, bien davantage qu’en France.
Sylvain: Prochaine question, quel type de cuisine préfères-tu?
Renée: Je suis citoyenne du monde et j’ai pris l’habitude, en voyage, de manger les plats typiques du pays. A la maison, je mange plutôt des produits locaux et de saison. Je profite de mes séjours en France pour savourer des fruits de mer. Et toi, es-tu plutôt baguette ou muesli?
Sylvain: Pour moi, c’est baguette, bien sûr! Comme la majorité des Français, un repas sans pain est inconcevable. J’aime bien découvrir des plats traditionnels. Je me réjouis de goûter la fondue au fromage pour la première fois. Comme cela se mange avec du pain, je suis plutôt confiant.
Renée: Faire la bise, oui ou non ?
Sylvain: En France, la bise est très ancrée dans les coutumes. Au travail, avant le covid, on faisait la bise au collègue le matin en arrivant. Plus maintenant, mais dans la sphère privée, cette tradition est revenue. Dans notre région, on se salue avec deux bises. Et en Suisse ?
Renée: Professionnellement, la bise ne fait pas du tout partie de notre culture. Personnellement, je la réserve pour ma famille, mon cercle d’amis proches et des collègues que je ne vois pas très souvent. En France, je m’adapte.
Renée: Connais-tu des blagues sur les Suisses ?
Sylvain: Nous avons davantage l’habitude de plaisanter sur les Belges. J’en connais une seule : « C’est quoi un Suisse pauvre ? C’est celui qui nettoie sa Mercedes tout seul ! » En France, on a les clichés de Suisses qui sont riches, ponctuels et polyglottes. Tout le contraire des Français !
Sylvain: Quels clichés as-tu des Français ?
Renée: Comme tu l’as dit, nous n’avons effectivement pas la même notion de la ponctualité. Je suis aussi surprise des différences dans la gestion du temps. En France, la journée de travail débute et finit plus tard que chez nous. De plus, la pause de midi de deux heures est sacrée.
Renée: Dernière question : en quoi sommes-nous similaires ?
Sylvain: Je ressens des collègues suisses un sentiment très fort d’engagement et d’implication pour leur travail. Personnellement, je le comprends, car j’avais aussi une très forte appartenance à Ballanger dont le leitmotiv du Directeur a toujours été : l’important, c’est le service. Entre la Suisse et la France, nos valeurs sont très proches. Le rachat par le Groupe Serco est encore nouveau, et nous devons encore apprendre à travailler ensemble. Mais je suis confiant sur le fait que demain je me sentirai autant Groupe Serco et fenaco que j’étais Ballanger hier.
« trente minutes » – comment ça fonctionne
Deux collaboratrices et / ou collaborateurs qui s’interviewent pendant 30 minutes en posant 30 questions – c’est le concept de « 30 minutes » !